Cave-Nerve

Ranulf tente de bloquer l'esprit qui essaye de s'infiltrer dans sa tête, puis il observe la scène qui se déroule sous ses yeux, Jotun discutant avec une sorte d'entité. Il est toujours assis et attend toujours sa métamorphose. Puis, soudain, il s'aperçoit que Jotun lui parle.

"Je sais pas, Nestrelle m'a dit d'attendre mais y a rien qui se passe, je crois que je vous rejoindrai plus tard, pour l'instant je vais rester encore un peu ici."

[le test de volonté de Ranulf échoue... tu ne peux malheureusement rien faire pour éviter ce qui va se passer :]
Ranulf se relève lentement, et suit sans plus rien dire la voix fredonnante qui retentit dans sa tête. Comme elle le lui ordonne, le gnoll rejoint la silouette décharnée derrière le gros coquillage, hors de la vue de Jotun.
"Bien, gnoll. Tu sais m'obéir... J'aimerai bien savoir ce qui t'as pris de déranger sottement un vampire tel que moi avec ton odeur de miel, mais qu'importe. Ta bêtise sera chatié par une tâche éternelle : tu seras mon serviteur pour le restant de tes jours... et même au-delà. J'ai besoin d'assistance pour savoir ce qui se trame à Cave-Nerve..."

Sur un signe de l'étrange créature aux yeux blancs et à la barbe jaune, Ranulf se retourne et tourne le dos à son maître. Celui-ci lui plante vicieusement les griffes dans le crâne. Bien que le gnoll soit hypnotisé, il ne peut faire abstraction de l'immense douleur qui le parcourt et le foudroie.
Tout se passe très vite ensuite : la tête de Ranulf devient froide. Le sang chaud dégouline dans sa nuque puis sur ses épaules. Mais à l'intérieur, il sent juste le froid et le vide. Comme une gigentesque banquise qui aurait gelé tous ses muscles et ses organes.
Ce froid, il l'a déjà connu. C'est le froid de la mort. La mort inéluctable. La mort dont on ne revient pas.

Ranulf en oublie presque qu'il a été vivant. C'est si bon d'être mort ... à nouveau.
"Mmmm... c'est bien, mon brave, tu m'as réchauffé un peu. Maintenant, obéis moi ! Et pour commencer, montre moi un peu ce que tu sais faire : danse et hurle, mais impressionne-moi !"
Ranulf n'est plus sous hypnose, mais il sent qu'un lien étroit le relie désormais avec cette créature qui vient de l'assassiner froidement. Peut-être est-elle encore capable d'influencer les choix du jeune vampire nouveau-né (-mort ?)

Ranulf sent le changement dans son corps, en fait, c'est la deuxième fois qu'il l'éprouve, il renait une fois de plus sous la forme de vampire et contemple avec ses nouveaux yeux de morts vivants son nouveau maître qui lui ordonne de hurler.
Ranulf se met alors à quatre pattes et hurle à déchirer les tympans, sure que Jotun doit entendre ce cri lui aussi puis se relevant il sort son nunchaku exécutant une série de mouvements complexes avec celui ci, alternant main gauche et main droite, il le remet alors à sa ceinture.
"Ca y est, je suis redevenu ce que j'étais."
Puis il contemple ses bras de gnoll.
"Enfin, presque."

Le dragon fantomatique écarquille encore davantage ses grands yeux trsites.
"Je ne sais pas ce qui prend à ce gnoll de hurler ainsi, mais ce n'est pas très harmonieux. Il vient peut-être de s'apercevoir dans les mares de Vessol à quel point son avenir est terne et crit de désespoir..."

Ranulf ne répond pas tout de suite à Jotun, il s'adresse à son maître car une idée lui vient à l'esprit.
"Maître, peut être pourrais je m'associer à celui-ci là bas, il veut lui aussi savoir ce que trame les nains." Dit-il en désignant Jotun de la tête.
*Et pis de toute façon, j'ai une revanche à prendre sur ces sales nains, surtout un en particulier.* Ranulf sourit rien qu'à cette idée de vengeance.

RANULF

L'étrange vampire aux yeux blancs fronce les sourcils, ce qui ride affreusement son visage tané par le soleil.
"Cet individu ne me dit rien qui vaille. Et ton idée non plus, d'ailleurs. N'oublions pas qui est le maître. N'essaie pas d'imposer tes vues. Le mieux pour découvrir ce que prévoient les nains est de les infiltrer discrètement. Et c'est ce que tu vas faire tout seul... Je ne compte pas m'impliquer là-dedans alors que j'ai un pion à sacrifier maintenant.
Reviens me voir quand tu en sauras plus sur ces nains, mais ne t'associes pas à cet homme, il a l'air louche."

Sa voix est dure, Ranulf à l'impression que la vampire le considère à peine comme un esclave.

Ranulf grogne mais acquiesse tout de même aux ordres.
"Bien Maître."
Il prend alors le chemin du retour et se dirige tout droit vers Jotun ivre de ses nouveaux pouvoirs, marchant sure de lui, Jotun doit forcément sentir un certain changement.
"Ecoutes, je vais mener les investiguations de mon côté et toi du tien, c'est les ordres, peut être qu'on se reverra plus tard, d'ailleurs, j'aurais un dernier service à te demander."
Puis il fila vers la première salle

[Coerylle]

[Vessol]

Ranulf débouche à Vessol, il se met à quatre pattes et commence à renifler le sol essayant de pister la trace du nain qui l'avait mal traité, il voulait lui soutirer les renseignements dont il avait besoin pour les ramener à son maître, Ranulf déteste cela mais il estobligé d'obéir à son créateur.

Le dragon secoue la tête et soupire.
"La personne qui est caché là-bas derrière les coquillages n'aime pas trop le gnoll... D'ailleurs, elle n'a pas l'air d'aimer grand chose, ses pensées se résument à une paire de griffes qui lacèrent le soleil.
Que de manigance dans ma caverne, j'étais bien plus tranquille avant la marée de mirstrellichs..."

Le dragon devient brumeux et emboîte le pas à Jotun.

Mais le tieffelin a beau chercher au milieu des coquillages, il ne voit absolument rien d'alarmant. Juste une fiole à demi-ouverte qui exalte un parfum de cire, et une grosse bougie noire qui n'a même pas été allumée.
On entend plus dans Vessol que le clapotis tranquille des mares stagnantes.

Ranulf n'a pas le temps de flairer grand chose : il voit une grande lueur inonder l'Artranche qui mène à Croterre (le temple des nains), et entend les pas d'une importante compagnie dévaller cette galerie vers Coerylle. D'après les bruits, les personnes doivent porter de lourdes armures et être au bas mot une quinzaine.
Ils ne discutent pas entre eux, mais on entend aussi des glapissements et des aboiements lugubres, comme ceux que produiraient des chiens avec des gorges de crapaud.

Les autres galeries ont l'air calmes, et Coerylle est déserte pour l'instant.

Ranulf décide qu'il passera plus inaperçu sous sa forme d'abeille minuscule, voulant aller au temple des nains, il tente alors la transformation espèrant que cela soit pas trop éprouvant pour lui.

[Transformation abeille]

La transformation en abeille n'est absolument pas un souci pour Ranulf. Il se sent autant à l'aise dans le corps de ce petit insecte que dans celui du gnoll.

Déployant ses ailes, la petite abeille brillante s'écarte du passage de la troupe de nains qui traverse Coerylle au pas de course. Ils portent tous des masses d'arme ou des hallebardes et ont l'air menaçants. Au milieu de ces guerriers armés de pied de cap, Ranulf reconnait Nibelung, le gros nain qui l'avait traîné à Vessol avec son élémentaire (d'ailleurs, il est toujours suivi de son petit élémentaire qui se traine au milieu des nains en armure)...

En aperçevant le nain, Ranulf ne se pose guère de question, il bat des ailes et suit la troupe, à bonne distance tout de même, ses soldats l'intrigue, quelque chose se prépare. Il le savait, il a trouvé ces nains très louches dès leur arrivée ici.
*Ils sont habillés comme si ils préparaient une guerre, bizarre.*
Il suit donc le mouvement de cette troupe

La troupe ne piétine pas très longtemps dans Coerylle. Nibelung donne quelques instructions dans une voix rauque, et les nains empruntent en courant le passage vers Vessol.

Seuls trois d'entre eux et l'élémentaire restent en arrière, pour surveiller la Caveine qui mène à Vessol. Pour cela, ils s'équipent de l'arbalète légère qui pendait à leur côté.

Ranulf observe la marche des nains quant certains d'entre eux s'arrêtent pour surveiller l'endroit se saisissant de leur arbalète.
*Ils veulent tenir les curieux à distance*
Ranulf passe au dessus d'eux, continuant de suivre la troupe qui poursuit sa marche.

- "Je ne sais pas qui est cette créature, la connais-tu ?"
Le tieffelin continue à observer son enironement mais apparemment il ne trouvera surement pas la créature.

Le mugissemnt du dragon sort du petit nuage.
"Non, je ne l'avais jamais vu auparavant, mais il a l'air très attirée par le contenu de cette fiole. J'imagine que c'est le gnoll qui l'a invité. Tout le mond erentre dans ma caverne comme dans un moulin."
Jotun baisse les yeux sur le flacon à l'odeur de cire et s'aperçoit qu'il y a une petite abeille à l'intérieur.

Par un coup d'oeil périphérique, Jotun s'aperçoit que Vessol est toujours déserte. Bien sûr, une partie de l'immense caverne est toujours plongée dans les ténèbres.
Les bassins d'eau sont toujours calmes. On en voit six petits, plus un immense au centre.

A ce moment, le tieffelin entend un bruit inquiétant provenant de la seule galerie qui ammène à Vessol : on dirait qu'une petite troupe de personnes équipées d'armure est en train de dévaler la pente à toute allure.
D'après la lueur de torche qui éclaire foidement les murs, la troupe est déjà engagée dans la Caveine. Elle sera dans la grotte des fontaines dans quelques instants.

Les deux nains ne font pas attention à la petite abeille. Ranulf peut circuler sous cette forme vers Vessol sans souci.

Il remarque tout de même au passage que l'un des nains porte un lourd sac sur l'épaule. Il a l'air de lui porter une attention particulière, tournant sans cesse sa tête dans tous les sens pour surveiller les parages et vérifiant en le palpant que son volumineux contenu est toujours là.
Les deux autres nains ne sont pas très vigilants. Ils regardent nonchalement la galerie qui conduit à Vessol.

Note : Vessol n'est pas complètement inondée, on peut circuler entre les mares sans avoir forcément à marcher dans l'eau. Et la plupart des coquillages sont émergés.

Le dragon roule des yeux dans les orbites et produit quelques petits nuages de vapeur qui deviennent de la buée sur la peau de Jotun.
"Hem hem... en théorie mes pouvoirs de manipulation du tangible se résument à cela. N'atendez pas de moi la puissance d'un grand lézard *soupir* Cette puissance est enterrée avec nos dépouille.
Ceci dit, mon esprit marche à la perfection, enfin, je l'espère, et je peux peut-être vous être utile autrement. Si vous avez besoin d'une quelconque épitaphe, mon esprit est badin ce matin, et je peux en trouver une qui sierait à la situation.
Ceci dit, je suis incapable d'inventer autre chose qu'un moyen de se lamenter. Mon esprit est tout entier tourner vers ce seul moyen de communiquer... *re-soupir* C'en est usant...
Je vous suit, mais peut-être vaudrait-il mieux que vous vous considériez comme seul.
Je ne suis qu'une loque indigne d'avoir l'aparence des grech-krahns."

Ranulf trouve bizarre que ce nain puisse fournir autant d'attention à un simple sac, peut être y a t'il quelque chose d'important dedans ?
En tout cas Ranulf décide d'aller à Vessol plus tard, il se met pas trop loin d'eux et reprend sa forme originale d'un coup pour créer la surprise, puis il balance un coup de griffe au premier nain qui surveille très mal la galerie.
[Attaque de griffe : attaque sournoise]
Puis, si il en a le temps, il en remet un coup à l'autre.