Manoir Corode

Le nunchaku de Ranulf fend l'air et s'abat sur une des ombres. Bien que partiellement intangible, le monstre semble affecté par le coup et recule légèrement et ématant une plainte molle.
(Ranulf inflige 3 blessures)

Mais déjà, les autres ombres se rassemblent. Chacune se dirige vers un des trois aventuriers : Sophia, Jotun et Ranulf.
Celle qui agresse le gnoll bat l'air de ses griffes obscures et entaille la peau frippé du vampire, sans toutefois lui faire le moindre mal.

Le marquis de Corode se tient toujours en retrait, observant impassiblement le combat.

Ranulf ne ressent pas la moindre blessure quand l'ombre le griffe, il range son nunchaku puis ses griffes s'allongent.
"Finit la rigolade."
Il s'interpose entre Sophia et l'ombre qui se dirige vers elle et lui balance un coup de griffe dans la gueule.

Les griffes de Ranulf sont rayonantes d'énergie solaire : l'ombre qui s'aprochait de Sophia semble se déchirer au contact de ces serres lumineuses (Ranulf inflige 11 points de dégats). Elle recule, imitée par l'autre ombre qui agressait Ranulf. Le gnoll a donc un petit moment pour souffler, même si ses adversaires n'ont pas l'air de vouloir abandonner le combat.

De son côté, Jotun virevolte, le cimeterre au poing, face à l'ombre qui le menace. Elle est trop lente pour esquiver l'attaque experte du tieffelin : le cimeterre lui laboure le torse, sans la faire reculer, et elle griffe l'avant-bras de Jotun en hulululant d'une voix lointaine et lugubre.
(Jotun inflige 5 points de dégats et perd 5 pv)

Quant à Sophia, elle est protégée par le gnoll, mais elle est très effrayée par les ombres qui tentaient de s'en prendre à elle. Elle ferme les yeux et commence à invoquer un sort...
Mais soudain, la pièce tremble. C'est un véritable séisme : la table et les bougies sont renversées, Sophia roule au sol en criant. Jotun et Ranulf gardent leur équilibre mais un tel choc ne présage rien de bon.
Surtout qu'en tendant l'oreille, on peut entendre un formidable bruissement d'aile au dehors, aussi sonore qu'une éruption volcanique.

Et à l'autre bout de la pièce, le marquis de Corode semble enfin réagir : le bruit à l'extérieur semble le surprendre, mais il ne bouge pas.

Ranulf se dirige vers Sophia pour voir si elle va bien.
"Ca va tu t'es pas fait mal ?"
Il la prend dans ses bras.
"T'as l'air mal en point, je sais pas si on va trouver l'antidote, y aurait bien un moyen de te guérir mais si je fais ça, Jotun va surement me tuer."

Sophia est très pâle, elle articule difficilement quelques chose que le gnoll ne comprend pas :
"J'arrive, ne t'inquiètes pas, je viens."

Au dehors, le bruit croît encore, et tous les murs de la pièce se mettent à vibrer à cause du vacarme. Des échardes et de la poussières volent en tout sens. Et au milieu de ce maëlstrom, les ombres se rejoignent pour repartir à l'assaut.

Ranulf se penche vers Sophia.
"Quoi ? Qu'est ce que tu dis ?"
Il n'a pas le temps de recevoir de réponses que les ombres passent déjà à l'attaque, il repose Sophia et se poste de façon à s'interposer, toutes griffes dehors il les attend de pieds ferme leur faisant signe d'approcher.
"Allez venez, vous allez gouter une fois de plus à la lumière."

Les ombres adoptent une nouvelle stratégie : elles se rassemblent à un bout de la pièce, puis foncent toutes ensembles sur Sophia.
Ranulf peut s'interposer, mais il a peu de chance de stopper ces quatres assaillantes qui convergent vers sa protégée.

De plus, le gnoll remaque qu'à cause des secousses, beaucoup de bougies se sont éteintes : il ne sent plus le picotement de la lumière sur sa peau parcheminée... et il sait que sans lumière, il retrouvera son état de cadavre...
Pour autant, les tremblements n'ont pas cessé, et les murs sont toujours ébranlés par une force déchaînée, bruyante et inconnue.
Mais soudain, tout cesse de trembler, on entend un gigentesque craquement, comme si tout un pan de montagne s'effondrait.
Puis le battement d'ailes reprend, très proche.
La pièce se met à se balancer lentement, et un fort vent envahit la pièce.

Le marquis de Corode, loin de la mêlé, ouvre la porte qui est derrière lui et profite du combat pour s'enfuir...

Ranulf adopte alors une autre stratégie, il reprend Sophia et se met à courir tentant lui aussi de prendre la même porte que le nain, slalomant entre les ombres.
"Laissez moi passer j'ai pas envie de crever ici."
Le manque de lumière commence à le picoter, faut vraiment qu'il foute le camp d'ici.

Les épaules de Sophia sont tremblantes lorsque le gnoll la saisit. Elle ne réagit pas, et le vampire peut la soulever sans souci.
Avant que les ombres ne soient sur lui, il démarre en trombe, saute au-dessus d'une massive table renversée et traverse la pièce vers la sortie. Sur ses pieds, il sent un instant la morsure amicale de la lumière faible d'une bougie qui traîne au sol.
C'est alors qu'une ombre jaillit dans son dos et lui laboure les omoplates de ses griffes obscures. La blessure est superficielle, mais la douleur est grande.

Un vent de tempête souffle par l'ouverture où s'est engouffré le marquis... Ranulf doit faire des efforts surhumains pour s'en approcher; il s'aide en plantant ses griffes dans le plancher, mais même ainsi, il progresse très lentement.
Quand aux ombres, immatérielles, elles ne sont pas emportées par les bourrasques, elles fondent sur le vampire, leurs griffes en avant...

Dans un grand vrombissement et un éclair doré, Ranulf prend lentement la forme d'une effrayante guêpe géante. Il se cramponne toujours à Sophia et déploie ses longues ailes membraneuses au milieu du vent hurlant.
Alors qu'il s'élance en bourdonnant, les ombres sont sur lui et marque sa peau rayée de quelques blessures superficielles.
(tu perds 5 pv)

Mais le vampire n'a pas de temps à perdre avec d'aussi insignifiants adversaires. Désormais capable de se mouvoir dans la tourmente, il sort de la pièce, laissant les ombres loin derrière. Dans le couloir, le marquis de Corode, malgré sa masse imposante n'arrive pas à lutter contre le vent. Il fait du surplace, les bras devant les yeux, ses longs cheveux flottants dans l'air.
Un phénomène étrange environne le marquis : bien que ce couloir soit baigné de soleil, il est entouré de ténèbres, si bien que le gnoll ne voit toujours que sa tête et ses épaules.

Le nain est beaucoup trop occupé à se débattre contre la tempête pour faire quoique ce soit contre Ranulf.
En le dépassant, le gnoll entend juste qu'il hurle quelque chose comme "on se reverra !"... à moins que ce ne soit "aidez moi !"...

Le bout du couloir est innondé de lumière, Ranulf sait qu'il va déboucher directement au dehors, quelques part dans le désert...
Les ombres n'osent suivre la guêpe à cause des rayons solaire.

Ranulf sort enfin du couloir... et il est à la fois émerveillé et terrorisé.
Il est très loin au-dessus de l'Outreterre, sans doute à une dizaine de kilomètre. L'air est frais et cinglant. De gros nuages planent ça et là, masquant le ciel lumineux. Le manoir Corode vole !
Mais il y a une explication à cela : en prenant du recul, Ranulf s'aperçoit que Wyrm, le dragon gigantesque, tient le manoir et un pan de la montagne des nains entre ses griffes, et vole à tire-d'aile loin du désert.
Le dragon est toujours le même : si grand qu'on ne peut le voir en entier d'un seul regard, si vieux et décomposé qu'il n'en reste que le squelette... Il est majestueux avec ses quatres paires d'ailes et son crâne hérissé de pointes.

Soudain, il se passe quelque chose de vraiment étrange : Sophia et le dragon ouvre ensemble leur bouche et articulent, loin avec sa voix caverneuse et puissante, l'autre avec sa voix éteinte :
"Enfin, te voila. Et qui est le vilain bourdon qui tient mon esprit dans ses griffes ?"

Ranulf se repose au sol puis reprend sa forme initiale entourant Sophia de ses bras.
"Je suis pas un vilain bourdon, je suis un vampire solaire, pourquoi parles-tu de ton esprit en désigant Sophia ?"