Azimuté celui qui croit être seul dans l’univers…
Le portails à été franchi, de grès ou de force, peut être sans sans rendre compte, admirez l’
Outreterre, centre présumé des
plans. Il est trop tard pour faire marche arrière, le pauvre bougre ne devait pas s’attendre à tomber ici, aux portes des Carcères, Maudith…
Morne et poussiéreuse, Maudith n’est plus guère qu’un ensemble de baraquements perchés au bord des Carcères, où ceux qui se sont fait exiler d’une autre partie de l’Outreterre ressassent l’amertume de leur vie.
Chaque anneau de Maudith abrite des structures qui remplissent des fonctions séparées. Dans le premier en partant du mur d’enceinte se dressent des maisons, des tavernes, des étables et des auberges ; dans le second, des ateliers d’artisans : dans le troisième, les maisons, les entrepôts et les boutiques des marchands ; dans le quatrième, les maisons de ceux dont la richesse leur permet de ne plus travailler. Enfin, autour du jardin public s’entassent les quelques bâtiments administratifs : maison du maire, trésorerie, baraquements de la garde et prison.
Les bâtiments de Maudith sont noirs, aussi dépourvus de chaleur que de couleur. Le lierre-rasoir, un désagrément mineur à
Sigil – recouvre ici les murs, les arbres, et rampe jusque dans la rue. Mais il ne constitue par le trait le plus caractéristique de la ville. Les voyageurs ne manquent jamais de commenter les pratiques des gardes postés aux portails. Contrairement à ce qui se passe dans la plupart des autres agglomérations, personne n’a de problème pour pénétrer dans Maudith. Par contre, tous ceux qui souhaitent quitter la ville doivent donner leurs raisons et prouver qu’ils ont effectivement le droit de se rendre dans un autre endroit.
De la même façon, contrairement à beaucoup des portails menant vers les Plans Inférieurs, l’arche à quatre piliers est rarement empruntée par des gens qui quittent les Carcères. Peut-être est-il dans la nature des habitants de ce plan de se sentir prisonnier et incapable de s’échapper ; ou peut-être le portail est-il trop difficile à trouver.
Quoi qu’il en soit, il est rare que la Guerre Sanglante fasse irruption dans la ville – et dans tous les cas, elle n’en franchit jamais le mur d’enceinte.
Maudith est encore bien enracinée en Outreterre, bien qu’elle témoigne de plus en plus de la personnalité sinistre des Carcères. Mais elle abrite encore suffisamment de péquins qui n’ont pas abandonné tout espoir d’expiation et de pardon. Tant qu’ils tiendront bon, Maudith ne basculera pas dans les Carcères.